Continuer le combat contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie, c’est le message qu’ont souhaité faire passer élèves et enseignants du lycée Marie-Curie. Pour l’occasion, le CDI du lycée s’est transformé en un lieu d’échanges autour du sujet entre lycéens, professeurs et Guillaume Maréchal, vice-président de la région Grand Est.

« Écouter des témoignages de personnalités, c’est très enrichissant »

« Les actions menées en général pour lutter contre l’homophobie sont correctes, mais pas suffisantes, constate une élève. Il faudrait aller plus loin, en organisant des sessions de débat au sein d’une classe par exemple. » La question de la sexualité est aussi posée. « Il faudrait pouvoir en parler librement quelques heures par an, avec des intervenants ou des associations », indique une autre lycéenne.

« Coming Out », c’est le nom de l’exposition qu’ont mis en place les élus du conseil de la vie lycéenne. Dans le hall de l’établissement, des affiches avec une trentaine de personnalités publiques sont mises en avant. L’animateur Christophe Beaugrand ou les chanteuses Hoshi et Pomme, entre autres, ont participé à des podcasts au sujet de leurs expériences personnelles, que certains lycéens ont souhaité partager en exprimant leur ressenti.

Le public a la possibilité, en flashant un QR code correspondant à chaque personnalité, d’être redirigé vers les podcasts en question. « Ça amène à faire la démarche d’écouter, souligne Youcef Slamani, proviseur du lycée Marie-Curie. L’idée des affiches et des QR codes est bonne, mais c’est le fait de pouvoir écouter des témoignages de personnalités durant une demi-heure qui est très enrichissant pour nos élèves. »

Encore des progrès à réaliser

Cette journée a pour objectif, aussi, de faire évoluer les mentalités. Guillaume Maréchal l’a rappelé lors de son intervention, certains joueurs professionnels ont refusé de participer à l’initiative menée ce week-end par la Ligue de Football Professionnelle (LFP) de porter un maillot floqué aux couleurs du drapeau arc-en-ciel .

Youcef Slamani a également constaté des réticences au sein de son établissement : « On réalise cette opération chaque année et il est déjà arrivé qu’on ait des dégradations sur des affiches ou des panneaux mettant en avant la cause. Cet événement amène l’ensemble des élèves à avoir un regard nouveau. Ils doivent se dire : “On est dans un monde en progrès, je dois monter dans le train du progrès” ».